• Nous étions partis sur Naqoura en escorte pour récupérer du ravitaillement.
    Pendant le chargement, avec 2 collègues nous décidons d'acheter
    des chargeurs Kalash en bakélite. Bien sûr ceux-ci ne s'achètent pas à la boutique du coin quoique les baïonnettes étaient en vente libre chez n'importe
    quel marchand...(aussi courant qu'une baguette de pain dans une boulangerie).
    Nous trouvons un interlocuteur (chez Assan Séef c'est possible) de là, il nous fait attendre, le temps de téléphoner au cousin ou au combattant du coin histoire de se faire un peu d'argent. Une vieille Mercedes se plante devant la boutique et nous dit de monter...
    Naïfs nous y entrons. 2 libanais devant avec ak47 sur les genoux et 2 autres à l'arrière pour nous encadrer, eux aussi armés. Ils nous ont amenés dans le village et nous nous rendons compte de notre naïveté que nous pourrions être capturés. C'était la période des otages français au Liban. Nous faisons notre transaction sans problème, et nous ramènent à notre point de départ.
    Tout ça pour dire que nous avions été inconscients de faire ce genre de chose. Nous étions jeunes et intrépides, le para n'a pas peur ! il tremble par manque d'action !


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  • Le prix de la vie ne tient pas à grand-chose...
    Nous étions partis avec le Cdt de compagnie, le Cne L, accompagnés d'une escorte, dans un petit village pour un entretien avec un responsable local. J'attendais dans mon véhicule avec 2 autres gars de l'escorte que la réunion se termine, il faisait noir c'était en début de soirée. Puis 3 ou 4 gamins de l'âge de 12-13 ans armés d'AK47, curieux de notre présence, arrivent par l'arrière de notre véhicule.
    Nous échangeons quelques mots en anglais et sont très curieux de voir nos armes (FAMAS). Par fierté, proclament que leurs armes sont meilleures, nous les contestons. Cela ne leurs plait pas et nous demandent de dire que
    la milice AMAL est "good", nous continuons dans la contradiction en leurs affirmant "no good" ! Le jeu commence à être dangereux, ils n'apprécient pas, ils répètent une seconde fois, notre réponse fût la même.
    Très contrariés, ils nous braquent en actionnant leurs culasses et nous visent en répétant une troisième fois... Sachant qu'il n'y aurait pas de quatrième fois, nous cédons pour préserver nos vies. Et la fierté ? Nous l'avons mise de côté...
    La mentalité d'un enfant de la guerre n'est pas la même qu'un gamin de chez nous. Les nôtres jouent à la PS2 aussi bien que ces gosses jouent avec des armes. Nous n'avons rien dit à nos supérieurs...


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  • Mon premier jour au Liban me donna la température... Pour la releve du régiment nous précédent, nous avions fait 3 roulements à une semaine d'intervalle entre chaque. Je faisais parti du dernier, nous sommes arrivés tard dans la nuit.

    Vol de Bordeaux à Tel Aviv puis plusieurs heures de route pour atteindre la frontière Libanaise. Après un long contrôle, le jour s'était changé avec la nuit, la chaleur avec le froid, les voitures en chars et la balade en camion en une partie de 4x4. La route nous parut longue dans un pays où nous n'avions aucun repaire. Aucun éclairage, des routes impraticables pour atteindre le French Batt de Maarake. Nous voilà arrivés tard dans la nuit nous reconnaissons quelques têtes qui étaient de garde, on nous montre notre baraque, et nous allons ainsi dormir dans ce même endroit pendant 6 mois avec un duvet comme seul drap et couverture, notre famas comme ami et protecteur.

    A notre réveil, notre surprise fut belle, sur la place d'armes, en voyant la première attaque de la milice AMAL (pro-Hesbolah) qui fut faite sur un de nos véhicules en patrouille (VAB), arrosé de balles de Kalashnikov (merci au blindage) et heureusement les tirs de roquettes ne l'ont que effleuré. Les gars présents ne furent pas blessés et nous n'avions rien entendu suite à notre long voyage.


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  • Les récits qui vont apparaitre, me sont personnels, et je n'ai aucune obligation de cacher quoi que ce soit.
    Tout se passe dans le sud Liban de décembre 85 à juin 86 comme casque bleu...


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